La bronchiolite : questions/réponses en direction des parents

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Publié le 08/09/2025

Information proposée par Ministère chargé de la santé

Vous vous posez des questions sur la bronchiolite : Quels sont les symptômes ? Comment la traiter ? Comment réagir si mon enfant est malade ?

Vous trouverez ci-dessous un questions/réponses élaboré en lien avec le Conseil national de pédiatrie et le Collège de médecine générale destiné à vous aider dans cette tâche.


La bronchiolite est une infection respiratoire d'origine virale due au virus respiratoire syncytial(VRS). Elle se caractérise par un épisode de gêne respiratoire dont les signes sont une toux ainsi qu'une respiration rapide et sifflante. Elle peut toucher toute l'année les nourrissons de moins de deux ans mais est plus fréquente en hiver. Il s'agit d'une maladie fréquente et le plus souvent bénigne. Cependant, les très jeunes enfants, en particulier âgés de moins de deux mois, peuvent présenter des formes plus graves pouvant nécessiter une hospitalisation.


Les bronchiolites sont, le plus souvent, d'origine virale et le Virus Respiratoire Syncytial (VRS) en est la cause principale.

Avant 2 ans, on estime que plus de 90% des enfants ont fait au moins une infection due à ce virus. Le plus souvent il s'agit d'un simple rhume mais dans près de 30 % des cas, le virus touche les poumons, provoquant une bronchiolite, c'est-à-dire une infection des petites bronches.

Ces épidémies surviennent principalement d'octobre à mars.


La bronchiolite est très contagieuse et elle est majoritairement due au virus respiratoire syncytial (VRS). Les autres agents causaux sont les virus parainfluenza, adénovirus…

Le virus se transmet par la salive, les éternuements, la toux et par les mains. Le virus reste également sur les objets souillés (tels que les jouets, les tétines, les “doudous”).

Les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du virus respiratoire syncytial n'ont habituellement aucun signe ou ont un simple rhume. Ainsi, beaucoup de personnes transportent le virus et sont contagieuses sans le savoir, et peuvent être à l'origine d'une bronchiolite chez le nourrisson.


La bronchiolite est une maladie virale très contagieuse, les mesures barrières habituelles réduisent le risque que les plus petits et les plus fragiles (les plus à risque de formes graves), contractent un virus.

Les parents peuvent limiter efficacement le risque d'infection virale en appliquant quelques mesures simples durant les premiers mois de la vie et ce dès la sortie de la maternité :

  • Limiter les visites au cercle des adultes très proches et non malades, pas de bisous ni passage de bras en bras, pas de visite par des jeunes enfants avant l'âge de 3 mois ;
  • Les réunions de familles et la fréquentation de lieux publics comme les supermarchés, les restaurants et les transports en commun doivent être différées à un âge où l'infection virale sera mieux tolérée (après 3 mois) ;
  • Se laver les mains (avec du savon ou une solution hydroalcoolique) avant et après chaque contact avec le bébé ;
  • Laver régulièrement ses jouets et peluches ;
  • Ne pas partager biberons, tétines et couverts non lavés ;
  • Porter soi-même un masque en cas de rhume, de toux ou de fièvre ;
  • Si le reste de la fratrie présente des symptômes d'infection virale (rhume, toux ou fièvre), les tenir à l'écart du bébé à la phase aiguë de l'infection ;
  • Aérer régulièrement l'ensemble du logement ;
  • Ne pas fumer dans le logement où vivent des bébés et des enfants ;
  • Eviter l'entrée en collectivité avant 3 mois, ne pas confier son enfant en collectivité les jours où il présente des symptômes d'infection virale (rhume, toux ou fièvre) ;
  • Prévoir ses premières vaccinations obligatoires dont la coqueluche sans retard à l'âge de deux mois afin qu'il soit protégé au plus vite ;
  • Être soi-même à jour de ses vaccinations contre la coqueluche, se faire vacciner contre la grippe (idéalement pendant la grossesse en saison épidémique).

1. Le palivizumab (Synagis®) : Un traitement disponible depuis 1999, utilisé pour prévenir les formes graves de bronchiolite chez certains bébés à risque, comme les prématurés ou ceux ayant des problèmes cardiaques ou pulmonaires. Il est réservé à des cas spécifiques et prescrit par des spécialistes.

2. Le nirsevimab (Beyfortus®) : Ce traitement, approuvé en 2022, est destiné à tous les bébés pour les protéger du VRS pendant leur première saison à risque. Il est administré au nourrisson en une seule injection. La protection est assurée dès le sixième jour après l'injection et pour une durée d'au moins 5 mois. La très bonne efficacité de ce médicament a été montrée pendant la première saison d'utilisation en 2023.

Ces deux traitements pour les nouveau-nés sont des anticorps monoclonaux. Cela signifie que l'on injecte au bébé des anticorps, une sorte de bouclier, pour l'aider à se défendre, à la différence de la vaccination qui introduit une version affaiblie ou inoffensive du microbe présente la maladie à l'organisme pour l'entraîner à se défendre seul.

3. Le vaccin ABRYSVO® : Ce vaccin, approuvé en 2023, protège les bébés en vaccinant les femmes enceintes. Il est administré à partir de la fin du 7e mois de grossesse et jusqu'à la fin du 8e mois de grossesse et permet de protéger le bébé contre le VRS jusqu'à ses 6 mois après la naissance.

La femme enceinte vaccinée fabriquera des anticorps qu'elle transmettra à son enfant à travers le placenta. Ainsi, le nourrisson sera protégé dès sa naissance et jusqu'à l'âge de 6 mois contre le VRS.


Le médicament Beyfortus est proposé pour les nourrissons de moins d'un an sous forme d'injection dans le haut de la cuisse. Pour être protégés, les nourrissons doivent avoir reçu une dose de Beyfortus avant leur première saison hivernale (période de circulation du VRS).

Les bébés nés à partir du 1er septembre 2025, et jusqu'à la fin de la campagne d'immunisation annuelle début 2026, se verront proposer une dose de Beyfortus directement en maternité quelques jours après leur naissance dans la continuité de la prise en charge des soins en maternité.

Les enfants nés entre février et août 2025pourront bénéficier d'une immunisation de rattrapage en ville. Le médicament peut être prescrit par un médecin ou une sage-femme, et il est disponible dans les pharmacies depuis début septembre 2025.

Les enfants de plus d'un an, à risque de développer une forme grave de bronchiolite peuvent recevoir une injection de Beyfortus, pendant leur deuxième saison d'exposition au VRS.


Oui, avec Abrysvo, le nouveau-né bénéficiera d'une protection passive contre les infections à VRS dès sa naissance et jusqu'à l'âge de 6 mois. Avecavec Beyfortus, le nouveau-né sera protégé au moins pendant 5 mois après l'injection.


Le médicament Beyfortus peut être prescrit par un médecin ou une sage-femme. L'administration peut être réalisée à la maternité ou en ville par les médecins, les sage-femmes et les infirmiers, ainsi qu'en PMI.


Pour les nourrissons nés à partir du 1er septembre 2025 et jusqu'à la fin de la campagne d'immunisation annuelle début 2026, le médicament Beyfortus pourra être administré directement à la maternité et sera pris en charge intégralement et sans avance de frais.

Pour les nourrissons nés entre février et août 2025, l'injection peut être réalisée en ville par les médecins (notamment généralistes ou pédiatres), sage-femmes, infirmiers, et aussi en maternité ou en PMI, avec la dose de Beyfortus, retirée en pharmacie sur présentation d'une ordonnance. Le médicament peut être prescrit par un médecin ou une sage-femme. Dans ce cas, Beyfortus est remboursé à hauteur de 30% par l'Assurance Maladie et intégralement avec la C2S (complémentaire santé solidarité) ou l'AME, le reste à charge pouvant être intégralement couvert par les organismes complémentaire santé en fonction des garanties souscrites par les assurés


Vous pouvez retrouver l'ensemble des effets indésirables connus ou signalés sur le résumé des caractéristiques du produit (RCP).

La surveillance des effets indésirables s'inscrit dans le processus de pharmacovigilance centralisée par l'ANSM au niveau national et par l'Agence européenne du médicament (EMA) au niveau européen.


Le vaccin Abrysvo est administré, en une seule injection, à la femme enceinte dans l'objectif d'immuniser son bébé. Grâce à cette vaccination, le nourrisson est protégé de la naissance jusqu'à ses 6 mois.

Ce vaccin est injecté à la femme enceinte pendant sa grossesse, entre la fin du septième mois et la fin du huitième mois de grossesse. La femme enceinte vaccinée fabriquera des anticorps qu'elle transmettra à son enfant à travers le placenta. Ainsi, le nourrisson sera protégé dès sa naissance et jusqu'à l'âge de 6 mois contre le VRS.


La vaccination avec le vaccin Abrysvo peut être prescrite et réalisée par les médecins, sage-femmes infirmiers et pharmaciens.

Cette vaccination peut également être réalisée en PMI.


Vous pouvez retrouver l'ensemble des effets indésirables connus ou signalés sur le résumé des caractéristiques du produit (RCP).

La surveillance des effets indésirables s'inscrit dans le processus de pharmacovigilance centralisée par l'ANSM au niveau national et par l'EMA au niveau européen.

https://www.ema.europa.eu/en/medicines/human/EPAR/abrysvo#product-info


Cette vaccination n'a pas de caractère obligatoire.


Le vaccin est pris en charge à 100% par l'Assurance maladie, dans le cadre du remboursement des soins à 100% des femmes enceintes qui s'applique à partir du premier jour du sixième mois de grossesse.


L'immense majorité des bronchiolites est bénigne et guérit spontanément en quelques jours. Il n'existe pas de traitement anti-virus spécifique. De même, l'infection étant virale, les antibiotiques sont inutiles.

Une bronchiolite ne nécessitant pas forcément une hospitalisation, les parents sont invités à consulter en priorité leur médecin traitant. Ce dernier leur donnera des consignes de soin (alimentation, hydratation, nettoyage et désencombrement régulier du nez de l'enfant, en particulier pour les enfants de moins de 6 mois qui ne sont pas encore en mesure de respirer par la bouche).

Les symptômes peuvent s'aggraver pendant les premiers jours, puis s'améliorer progressivement. Le médecin traitant pourra également expliquer aux parents comment surveiller l'évolution des symptômes de leur enfant, pour dépister une aggravation éventuelle justifiant une nouvelle consultation ou une prise en charge hospitalière.

Consulter le document de Santé publique France ici


Les symptômes peuvent s'aggraver pendant les premiers jours, puis s'améliorent progressivement. La toux persiste habituellement 8 ou 10 jours et parfois même pendant plusieurs semaines.


Les antibiotiques ne servent à rien dans cette indication, la cause de l'infection étant un virus. En dehors de surinfections prouvées (otites, pneumonie), les antibiotiques ne modifient pas l'évolution des bronchiolites, mais induisent au contraire de nombreux effets indésirables. De même, les antitussifs et les fluidifiants sont totalement inefficaces dans la bronchiolite. Ils sont contre indiqués et dangereux et augmentent le risque d'hospitalisation.


Comme souvent en matière d'infection virale, le traitement consiste à soulager l'enfant en attendant la guérison spontanée de l'infection.

Il est donc essentiel de pratiquer des gestes simples durant toute la durée des symptômes de bronchiolite de votre enfant.

Garder le nez dégagé par des désobstructions régulières selon la méthode expliquée par la HAS

Fractionner les repas (proposer plus souvent mais en petites quantités). La toux peut provoquer des vomissements après un biberon mais épaissir le lait n'est pas efficace, il faut plutôt réduire le volume des biberons.


L'hospitalisation est très rarement nécessaire, toutefois :

Si votre enfant est gêné pour respirer ou s'il a des difficultés pour manger ou téter, consultez rapidement votre médecin habituel.

Il examinera votre enfant à la recherche de signes de gravité et prescrira les soins nécessaires.

Si l'enfant se trouve dans un des cas suivants, une hospitalisation peut être nécessaire.

  • Il est âgé de moins de six semaines.
  • Il s'agit d'un ancien prématuré âgé de moins de trois mois.
  • Il a déjà une maladie respiratoire ou cardiaque identifiée.
  • Il boit moins de la moitié de ses biberons à trois repas consécutifs.
  • Il vomit systématiquement.
  • Il dort en permanence, ou au contraire, pleure de manière inhabituelle et ne peut s'endormir.

Toutefois avant de se rendre aux urgences il est recommandé d'appeler le 15 qui vous indiquera la prise en charge la plus adaptée.


Dans certaines situations très spécifiques, une kinésithérapie respiratoire peut être prescrite par le médecin.

À retrouver sur https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-de-l-hiver/article/la-bronchiolite-questions-reponses-en-direction-des-parents

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